Visages masqués
En dépit des
apparences, le nouvel esprit du capitalisme progresse, mais toujours à visage
masqué. Nous en proposons deux exemples avec une loi apparemment progressiste
et avec l’usage parfois dévoyé du thème du réseau.
D’une loi liberticide, ou l’exécution sommaire des
« psychothérapies », lieux de résistance d’un questionnement libre…
Par Anne
Bienfait, psychothérapeute
Le 1er septembre 2016
entrait en vigueur une loi réglementant le titre et l’exercice de la
psychologie. C’est Maggie De Block, Ministre de la Santé Publique, qui a porté
cette loi, dont elle dit qu’elle « permet d’encore mieux garantir la
qualité des soins de santé mentale à nos patients ».
Voire ! Anne Bienfait, elle-même psychothérapeute, propose ici une analyse « de l’intérieur » des conséquences de cette loi, au-delà des déclarations d’intention dont celle-ci est porteuse.
Pour les praticiens, dont la solide formation est soudainement remise en cause, cette loi signifie l’alignement obligatoire sur un modèle de pratique médicalisée importée des Etats-Unis et qui balaie toute dimension politique, philosophique et existentielle à l’acte thérapeutique, le dénaturant ainsi. Pour les patients, c’est désormais le règne du fichage qui s’impose, sous prétexte de remboursement des soins. En filigrane de cette loi, c’est une société du contrôle qui se dessine.
Voire ! Anne Bienfait, elle-même psychothérapeute, propose ici une analyse « de l’intérieur » des conséquences de cette loi, au-delà des déclarations d’intention dont celle-ci est porteuse.
Pour les praticiens, dont la solide formation est soudainement remise en cause, cette loi signifie l’alignement obligatoire sur un modèle de pratique médicalisée importée des Etats-Unis et qui balaie toute dimension politique, philosophique et existentielle à l’acte thérapeutique, le dénaturant ainsi. Pour les patients, c’est désormais le règne du fichage qui s’impose, sous prétexte de remboursement des soins. En filigrane de cette loi, c’est une société du contrôle qui se dessine.
Posture d'accompagnement et logiques de réseau : quelques
points critiques
Par Jean Blairon
« Comment mettre
en place un réseau afin de faciliter l’inclusion de la personne
handicapée ? »
Tel était l’objet du colloque organisé à Charleroi les 20 et 21 octobre 2016 par l'association Horizon 2000 (Association d’information, de communication et de démystification de la personne handicapée).
Les termes « accompagnement » et « réseau » sont devenus polysémiques à force d’être mis à toutes les sauces. Les postures qui se cachent derrière les mots peuvent être bien différentes, et parfois bien plus éloignées d’un objectif d’émancipation que les énoncés voudraient le faire croire. Jean Blairon tente dans cette analyse :
Tel était l’objet du colloque organisé à Charleroi les 20 et 21 octobre 2016 par l'association Horizon 2000 (Association d’information, de communication et de démystification de la personne handicapée).
Les termes « accompagnement » et « réseau » sont devenus polysémiques à force d’être mis à toutes les sauces. Les postures qui se cachent derrière les mots peuvent être bien différentes, et parfois bien plus éloignées d’un objectif d’émancipation que les énoncés voudraient le faire croire. Jean Blairon tente dans cette analyse :
- de proposer une version
plus assurée de la posture d'accompagnement ;
- de distinguer des formes
pratiques de réseau ;
- de dégager pour
quelques-unes d'entre elles des points critiques qui leur permettent de
servir effectivement la posture dégagée.